jeudi 1 septembre 2016

Cérémonie d'ouverture

Ça y est! Le congrès mondial de la nature d'Hawaï a commencé aujourd'hui avec la cérémonie d'ouverture et les réunions des commissions thématiques de l'UICN. Avec plus de 8000 participants inscrits de 108 pays et plus de 300 événements, le WCC a déjà tenu une promesse: être à la croisée des chemins des organisations de la conservation.

Une question a agité certains esprits et plusieurs conversations: celle de la présence de Barack Obama pendant l'inauguration officielle. Le président américain est en effet arrivé hier à Honolulu pour déclarer la création de la plus grande aire marine  du monde (Papahanaumokuakea, 1,51 millions de km2) mais les informations les plus contradictoires ont circulé sur sa venue au congrès. Les plus optimistes ont voulu croire que la confusion était savamment entretenue pour des questions de sécurité, et finalement les espoirs ont été déçus.

Après avoir rejoint le centre des Congrès, les participants ont été conduits en bus vers le Neal Blaisdell Center, situé à une dizaine de minutes dans le centre-ville. La salle circulaire s'est remplie au son d'un orchestre traditionnel hawaïen installé sur la tribune, mais dont la musique a été rapidement couverte par le bruit grandissant des discussions. 


C'est par la culture que le Congrès a été inauguré, en l'occurence avec un spectacle de danses traditionnelles évoquant la formation des îles hawaïennes. Il a été suivi par une série d'annonces en faveur de la conservation par le Gouverneur d'Hawaï, David Ige, qui s'est engagé notamment à protéger 30% des eaux territoriales, à développer l'agriculture biologique, à atteindre 100% énergies propres d'ici 2045, à mettre en place une agence spécialisée dans la lutte contre les espèces exotiques envahissantes et à rejoindre le partenariat des îles du Pacifique. La secrétaire d'Etat au Ministère Intérieur a fait un discours remarqué sur la politique américaine des aires protégées, en mentionnant le centenaire du National Park Service, considéré comme la "meilleure idée des Etats-Unis". Les aires protégées constituent des refuges clefs pour la vie sauvage mais sont insuffisants en soi pour enrayer l'érosion de la biodiversité. Le Président de Palau, Tommy Remengesau, a ensuite pris la parole pour féliciter son homologue américain pour se décision d'étendre le site de Papahanaumokuakea et s'est engagé à son tour à établir une réserve marine de la taille de la Californie dont 80% en no-take. Palau, qui est à l'origine du premier sanctuaire de requins au monde (2009), joue un rôle actif en matière de protection de la vie marine en Micronésie avec l'île de Marshall et va porter sur 30% des écosystèmes marins.
Erik Solheim, directeur exécutif du PNUE, a rappelé qu'aucune tâche n'est trop difficile  pour les humains dès lors qu'ils travaillent ensemble. Il a appelé à s'appuyer sur des réussites et à les répliquer partout où cela est possible, mentionnant notamment l'exemple du Costa Rica, l'engagement de Total de ne pas exploiter les ressources de l'Arctique, et la Chine qui souhaite ouvrir la voie d'une "civilisation écologique". Il s'est également félicité du récent accord de paix en Colombie, qui met fin au plus ancien conflit d'Amérique latine et au dernier encore présent sur le continent américain.

Après lu un message adressé par Barack Obama, le Président de l'UICN, Mr Zhang Xinsheng, s'est félicité d'accueillir pour la première fois aux États Unis le congrès mondial de la nature, qu'il a officiellement ouvert.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire